Prêtre accueillant les pèlerins à leur arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle, j’ai rencontré Jean-Marie en cette fin d’octobre.
En plus d’un premier contact bien sympathique, nous nous trouvons des connaissances communes avec Jean-Marie, ayant passé sa jeunesse dans un petit village du Béarn à seulement 4 kilomètres de chez mes grands-parents,.
Il a désormais fondé son foyer en Allemagne ; son épouse protestante lui a donné ses deux filles et leurs petits-enfants.
Depuis plus de quarante ans, alors qu’il n’en avait pas ressenti le besoin, c’est à l’issue de la messe francophone que Jean-Marie m’exprime sa volonté de me rencontrer : il ressent la nécessité d’un entretien individuel à la Cathédrale. Éclairé par les conseils du cardinal Martini et l’Esprit Saint, il fait une belle confession qui le remplit de joie et de paix !
Nous apprendrons le lendemain matin que Jean-Marie s’est éteint dans la nuit.
La parole de Jésus « vous ne savez ni le jour ni l’heure » a résonné en nous et nous avons pensé et prié pour son épouse et sa famille.
Malgré l’épreuve de sa disparition, nous croyons que Dieu l’a accueilli au moment le plus favorable de sa vie et qu’il est maintenant dans la paix et la lumière de Dieu.
Bien que cela puisse sembler difficile dans de telles circonstances, je peux témoigner de l’action de Dieu dans la vie des marcheurs arrivant au terme de leur pèlerinage.
Père Dominique