Notre 25 juillet, jour de fête (fête de St Jacques et fête nationale de la Galice et de l’Espagne)
Nous commençons par la messe de 9h avec beaucoup de joie intérieure, nous vivons une célébration très priante dans l’amitié et la solidarité : nous sommes une douzaine. Une pèlerine fait une offrande de jasmin.
Ensuite, nous accompagnons le Père Jacques afin qu’il puisse aller concélébrer la messe officielle de la cathédrale prévue à 12h30 : nous devons expliquer 5 fois à des vigiles, pourquoi nous voulons rejoindre la cathédrale par un chemin court et direct… Tout se passe dans la courtoisie. Seul le Père peut entrer, nous allons donc à l’hospederia San Martin où nous trouvons une bonne place devant un écran de télévision pour suivre la cérémonie.

Tout commence vers 12h sur la place de l’Obradoiro : la famille royale (le roi, la reine, la princesse des Asturies et l’infante) arrive. Le roi passe d’abord les troupes en revue.
Puis les officiels montent tous par le Portique de la Gloire pour entrer dans la cathédrale, c’est une entrée très solennelle. On voit l’Archevêque et son auxiliaire, 1 ou 2 cardinaux, 7 ou 8 évêques, 8 chanoines du Chapitre et environ 25 prêtres (dont le Père Jacques), Nous entendons beaucoup de musique et de chants de très grande qualité, l’Évangile est chanté, les principales prières sont en latin, sauf le Notre Père.
Le roi Felipe VI fait l’offrande à l’apôtre : il parle de paix et de progrès pour l’Espagne et l’Europe, il évoque les difficultés de la pandémie, des incendies et aussi de la guerre, demandant l’aide et la protection de St Jacques. Il souhaite « que nous fassions de la paix le nord de notre boussole ». S’appuyant sur les styles roman, gothique et baroque de la cathédrale, il montre la traversée des époques de ce chemin. Il souhaite que les biens matériels soient au deuxième plan pour laisser le premier à l’âme. Il réaffirme les valeurs primordiales de paix, de confiance, de capacité pour continuer à avancer, de force et de solidarité nécessaires pour affronter les difficultés.
L’archevêque répond par une homélie soulignant l’harmonie, l’espérance, la dignité de l’homme de sa conception à sa mort, la concorde, la générosité, la pluralité qui enrichit, le respect de la diversité et naturellement la paix.
Au moment de la communion, la famille royale ne participe pas (par respect pour la neutralité de l’état). La famille royale se déplace pour s’incliner devant St Jacques. Ensuite, le botafumeiro laisse la fumée de l’encens représenter nos prières qui s’élèvent vers le Père. La bénédiction solennelle de l’archevêque est pour l’Espagne entière.

Ensuite la famille royale reçoit de petits cadeaux symboliques et ils ressortent par le Portique de la Gloire. Sur la place arrivent alors des parachutistes de la patrouille acrobatique avec les drapeaux de 1’Espagne et de la Galice. Pour finir, tous descendent et le roi s’approche d’un groupe de jeunes qui présentent les drapeaux des régions, ils échangent quelques mots, ils font une photo tous ensemble et la famille royale se dirige ensuite vers l’Ayuntamiento pour le départ.
Nous mangeons ensuite à San Martin (à 14h30) puis nous travaillons dans le calme avant d’aller à la cathédrale pour la messe de 19h30 et ensuite la remise des médailles de la confrérie de Saint Jacques au cours de laquelle notre coéquipière Arlette Navarro reçoit cette distinction. Nous sommes en joie. Nous terminons en fêtant cette belle journée au Paradiso où nous partageons tous les 4 un chocolate con churros.
Cette journée a été fort agréable et nous laissera de beaux souvenirs.