« Via Turonensis » ou GR 655
– La Via Turonensis part de PARIS (de la tour saint Jacques pour certains ; de Notre Dame de Paris pour d’autres) ou bien du tombeau de Martin à TOURS.
– Autrefois, la plus fréquentée car les pèlerins d’Europe (britanniques, scandinaves, flamands, picards, allemands, etc.) se rejoignaient devant les reliques de la Sainte-Chapelle.
– Aujourd’hui, le GR 655 est réhabilité grâce à plusieurs associations très actives.
Le chemin de Saint-Martin vers Saint-Jacques est le plus ancien et le plus serein. Les pèlerins du moyen-âge ne passaient pas par le massif central pour rejoindre la Galice. Le pèlerinage au sanctuaire de Tours débute presque cinq siècles avant celui de Compostelle.
En effet, le cœur de la ville de Tours abrite la basilique Saint-Martin, aujourd’hui confiée aux bénédictines de Montmartre. Un de ses premiers évêque, Saint-Martin, mort en 397 y repose dans la crypte. Déjà très populaire de son vivant, le renom de Martin de Tours a rapidement attiré toute la chrétienté vers son tombeau. Clovis, Pépin le Bref et Charlemagne, Saint Louis, Philippe-Auguste et Richard Cœur-de-Lion prennent à Tours leurs bâtons de pèlerin. Dans son livre “Martin de Tours”, Charles Lelong trace une carte du pèlerinage de saint Martin au VI° siècle et positionne la voie venant d’Espagne, franchissant les Pyrénées en Pays Basque, lieu de confluence actuel des voies jacquaires.
L’image la plus connu de Martin est le don de la moitié de son manteau à un pauvre. A la demande d’Hilaire de Poitiers, il fonda le premier monastère d’occident à Ligugé sur le GR 655 en Vienne.
A l’époque le culte des reliques, revêtait certainement un aspect idolâtrique ou magique, mais aujourd’hui les pèlerins donnent un sens culturel, voire spirituel, en visitant les sanctuaires qui jalonnent leurs chemins.
JJP