Compostelle : But du pèlerinage et « Résidence » de Saint Jacques le Majeur, apôtre de Jésus
Les deux frères, Jacques et Jean, travaillent dans une petite entreprise de pêche familiale, du lac de Tibériade.
« Avançant un peu, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, qui étaient dans leur barque en train d’arranger leurs filets. Aussitôt, il les appela. Et laissant dans la barque leur père Zébédée avec les ouvriers, ils partirent à sa suite. »
Mc 1, 19-20
Jésus rassemble une équipe de douze hommes, les douze apôtres, pour mener à bien la mission qu’il a reçue de son père : annoncer la bonne nouvelle du salut de l’humanité et tracer, par joies et par croix, le chemin de pèlerinage qui nous mène au Père.
Jacques va vivre avec Jésus pendant près de trois années, découvrant progressivement la divinité de celui-ci. Témoin de ses paroles, faits et gestes miraculeux, son caractère impétueux qui lui valut de la part du maître, le surnom de « fils du tonnerre » (Lc.9, 54), va s’adoucir.
Montant sur la colline du Thabor avec Pierre et Jean conduits par Jésus, il va contempler celui-ci transfiguré devant eux, rayonnant de lumière et dont les vêtements apparaissent d’une blancheur incomparable. Ils voient Moïse et Elie s’entretenant avec lui des évènements qui vont suivre et entendent la voix du Père : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le ! » Aucun doute que cette puissante expérience mystique va imprégner nombre de pèlerins sur le chemin, jusqu’à les transfigurer à leur tour pour en faire d’authentiques disciples de Jésus !
Après la mort, la résurrection et l’ascension au ciel de Jésus-Christ, les apôtres, investis d’une force nouvelle, l’Esprit-Saint, vont partir diffuser la bonne nouvelle. A Jacques sera attribuée l’Espagne où la mission s’avèrera difficile et peu fructueuse.
Revenu à Jérusalem pour rencontrer les autres apôtres, Jacques va être arrêté par Hérode Agrippa qui déclenche une persécution anti-chrétienne. Il est décapité en 44. Ses disciples, Athanase et Théodore, ramènent son corps en Espagne, sur le lieu de sa mission pour l’inhumer.
Ses restes, cachés durant l’occupation musulmane, furent redécouverts vers 820 et authentifiés par l’évêque du lieu, Théodomir. Les Sarrasins repoussés lors de la Reconquista (vers 1050), la nouvelle situation permit aux pèlerins de toute l’Europe de venir prier sur le tombeau du Saint, d’autant plus que le pèlerinage vers Jérusalem était rendu impossible par les turcs Seldjoukides.
L’un des premiers a guidé les pas des pèlerins vers la tombe de Saint Jacques fut, en 951, Godescalc, évêque du Puy.
Depuis, les disciples-pèlerins de Saint Jacques n’ont fait que se multiplier, pour se donner au Christ comme l’Apôtre.