Sert-il de partir en pèlerinage pour vivre comme chez soi ou comme en vacances ?
Vais-je me balader sur un G.R. ou effectuer un pèlerinage ?
Vais-je faire le chemin ou me laisser transformer par le Chemin ?
Quel est donc l’objectif de mon pèlerinage ?
Des pèlerins en quête spirituelle ne considèrent-ils pas le sanctuaire de Compostelle comme un faubourg de la Jérusalem céleste ?
ALORS ? TOUT QUITTER POUR S’APPROCHER DU CIEL ?
L’enjeu est plus considérable qu’il n’y parait et beaucoup le pressentent, sans en mesurer totalement l’importance vitale. Saisirons-nous l’opportunité d’entrer dans une authentique conversion spirituelle par ce pèlerinage chrétien ?
Dépouillement : (Mc. 10, 23)
La marche au long cours, le nomadisme, la Création parcourue non comme paysage mais vécue de l’intérieur car le pèlerin est créature, la dynamique commune des pèlerins d’hier, d’aujourd’hui et de demain, le tropisme du sanctuaire, de l’apôtre saintJacques, le strict nécessaire embarqué : tout nous prédispose à abandonner nos habitudes, nos superflus, nos envies qui nous distraient de nous-même, pour vivre dans la simplicité.
Détachement : (Mc. 10, 28-31)
COMPOSTELLE RIME AVEC VIE ETERNELLE
Ainsi, le chemin de pèlerinage vers saint Jacques qui est sans doute plus souvent une ascèse qu’une seule dévotion, nous permet d’arriver au Sanctuaire provisoire, ouverts, simples et dépouillés. Devant l’apôtre, nous pourrons dire à Jésus :
« Dieu seul devrait me suffire ! Maintenant qu’elle est Ta Volonté ? »
Si je n’en suis pas là, c’est parce que je ne suis pas encore arrivé, il me reste du chemin. Au moins, je sais ce qu’il me reste à vivre pour être vraiment… pèlerin.
Léonard